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VALDAS PAPIEVIS

ĖKO Livre traduit par Caroline Paliulis

Éditions Le Soupirail, 2023


17h40 : rencontre avec l'auteur

18h00 : session de dédicaces

18h20 : lecture à l'oreille


Présenté par l'Institut Culturel Lituanien en France


© Arūnas Baltėnas




SUR L'OEUVRE :

Dans Ėko, Valdas Papievis imagine un Paris déserté, où personne ne peut plus revenir, une ville où la nature reprend progressivement ses droits et dans laquelle déambule le narrateur, suivi notamment par un chien, Ėko, son personnage-miroir. C’est en reprenant une de ses propres nouvelles qu’est né ce roman. Écrite au cœur de l’été 2016, celle-ci lui avait été inspirée par la torpeur ambiante qui régnait dans un Paris brûlant et dépeuplé. L’auteur, qui avait remis sur le métier ce court texte en amont du premier confinement parisien, en vue d’en faire un roman, sera rattrapé par un réel, que nul n’avait anticipé, et dans lequel, pour l’écrivain, fiction et réalité se confondaient soudain de façon inimaginable : « Je suis sorti dans les rues de Paris et j’ai eu l’impression de marcher à travers les pages de ma propre écriture ». Il en résultera Ėko, un roman qui nous parle d’« une mémoire européenne commune, marquée par la tristesse et l’inquiétude ». Avec mélancolie et joie, dans une suite de miroirs, la phrase de Valdas Papievis danse et fait surgir une histoire extraordinaire sur les échos du passé, nous menant au plus profond de nous-même.


SUR L'AUTEUR :

Écrivain, journaliste et traducteur, Valdas Papievis est né à Anykščiai en Lituanie. Il est l'auteur de plusieurs romans, nouvelles, et a obtenu en 2016 le Prix National de la culture et de l'art pour son oeuvre. Son roman „Eiti“ (Un morceau de ciel sur terre, Le Soupirail, 2020) a obtenu en Lituanie le Prix du Livre le plus créatif (2011) et le Prix du meilleur roman lituanien de l'année. Valdas Papievis est notamment admiré pour son « don du détail juste, de la notation rapide, étrange, qui vous projettent d’un coup dans un univers neuf ».



CITATIONS :

La frontière entre peur et anxiété se déplace comme du sable glissant sur des dunes, pourtant en entendant quelque cri, un grincement de charnières rouillées, un claquement de porte, un rat se faufilant soudainement entre mes jambes, je me suis dit d'une voix forte que le sentiment que j‘éprouve à cet instant ce n‘est pas de la peur mais de l‘anxiété, de quoi pourrais-je avoir peur, puisque tout m‘est égal ?


Et en effet, plus les habitants de la ville diminuaient, plus il semblait que la ville retournait à la nature, ou peut-être plus exactement, la nature y retournait.


Riba tarp baimės ir nerimo paslanki kaip kopose pustomas smėlis, tačiau pasigirdus kokiam

riksmui, surūdijusių vyrių girgžtelėjimui, trinktelėjus sklendei, pro kojas netikėtai šmurkštelėjus žiurkei, tvirtu balsu sakiau sau, kad jausmas, kurį tais akimirksniais patiriu, – ne baimė, o nerimas - ko galėčiau bijoti, jeigu man viskas vis tiek?


Ir išties, kuo mieste mažėjo žmonių, tuo labiau rodės, kad miestas grįžta į gamtą, gal tikriau – gamta grįžta į jį.






PLUS D'INFORMATIONS :

Les Éditions Le Soupirail : https://www.editionslesoupirail.com










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